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Vers la vallée du Nil
 
Autrefois, c'était avec fierté que je détendais ma main pour tenir la tienne, vers moi tendue, fébrile.
Pour moi, marcher ensemble était déjà évoluer, grandir tant je te savais grand amateur.
Aujourd'hui, dans cette vallée déserte, dénuée de vie et saupoudrée de sable brulant, je tiens toujours ta main, et nous marchons...la tête, la mienne bien haute, conscient de ta témérité de t'en prendre à moi.
La vie, la mienne, celle qui t'a toujours souri, celle qui t'a toujours séduit, et pousser vers moi ne te semble plus utile. Toute vile qu'elle semble devenue à ton regard, elle n'a guère été pour le mien ternie.
Je finis à peine de me demander si c'est toi qui a changé ou c'est moi qui ai dormi...
Mais, je sais la route vers la Vallée du Nil tellement longue, que je ne puis m'assoupir alors que je la parcours...
Le ciel s'est voilé, l'horizon est blafard, parfois. Des buées s'invitent souvent dans la quiétude de l'atmosphère sereine, alors que de la poussière du Sahara tapie parfois les vitres des gratte-ciels dans cette Europe des "civilisés".
Tout ça peut bien pouvoir t'embrouiller, tout ça peut bien obstruer ta vue. Même moi, cela m'arrive, et c'est de la grandeur d'avoir longtemps grandi, que j'ai usé pour m'en démettre...sinon, j'aurais eu la vue obstruée, l'esprit éconduit. Ho! Oui, déjà ta vue n'a jamais eu la sainte clarté, je me plains de te savoir aussi entrain à voler de tes seules ailes, faire route seule...sur cette ruelle si étroite, si étroite qu'elle s'étire dans l'infini. Tu sais? L'illusion a parfois la teinte du génial!
Moi, je continue la marche, tant la route est longue...tellement que ta naïveté de te permet de l'imaginer.
Quand la grandeur s'acquiert, elle ne se cristallise pas sur les ruines des autres, ou la grandeur de l'hostilité déployée.
Maintenant que je marche, tu marcheras à mes côtés, conscient d'avoir entaillé mon âme et éveiller mon égo.
J'irai serin, dans le pas des grands, la marque du temps. Mais saches qu'avec le pan de ma mémoire qui s'obstine à réfuter l'oubli, c'est le Dieu divin qui s'exprime.
Dans le temps je suis, dans le temps je marche, vers la vallée du Nil.
Là où à germé mon souffle, là où pousser mes racines. La lueur des premières lueurs gît là, malgré les reflets qui en sont sortis.
Dans le temps je suis, dans le temps je marche, vers la Vallée du Nil.
Là où à germé ma sainte mémoire, mon amour béate...qui s'étonnent de devoir se tâcher des vils sentiments de mépris et de dédain.
Quand j'aurai fini de m'étonner, peut-être mes larmes auront, entre temps couler, peut-être à flots. Je crains moins les fosses qu'elles auront creusé sur mes molles joues que l'aura qu'elles épandront dans cette vallée déserte, saupoudrée de sables chauds et brulants.
Vers la Vallée du Nil, je marche.
Vers la Vallée du Nil, je marche.
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